Dès lors qu’on interroge
le lexème regard, sa dimension encyclopédique se détache et
nous indique non seulement un itinéraire
perceptif mais des rapports complémentaires, des dispositions esthétiques
et des interprétations idéologiques. Une première approche, lexicologique, du
lexème regard nous permet
de le définir comme l’action ou la
manière de diriger les yeux vers un objet afin de voir et aussi comme l’expression des yeux de celui qui regarde.
Etant très riche le sémantisme du mot, nous pouvons y déceler encore des sèmes
tels que explorer ou examiner soit un objet, soit un
être afin de les re-construire
et en donner une interprétation
idéologique [1].
D’ailleurs, les dispositions esthétiques et l’infinie disponibilité de l’esthète seront objectivées par le regard. A ce propos, le sociologue
signale que l’oeil est un produit de
l’histoire reproduit par l’éducation [2].
C’est par le regard de
l’artiste que des formes, animées ou non-animées, et la quotidienneté seront
transmuées en objets esthétiques. Regard
pur manifestant un ethos de la
distance [3] et
qui concourt à renforcer l’ambition
démiurgique de (cette) artiste [4].
Ainsi, rapports
intersubjectifs, consécration culturelle
et idéologie seront mis en discours par la narratrice de L’oeil du jour. Née à Tunis, en
1948, Hélé Béji illustre
l’écrivain tunisien de langue française pour qui la culture française n’est plus (...) un lieu où se forme et se déforme
le combat libératoire (...) il développe ses dons en puisant dans un riche
patrimoine universel. De l’Orient à l’Occident, il se déplace [5].
Observateur particulier, elle
s’écartera assez de sa grand-mère et regardera,
verra avec sollicitude [6]
cette femme incarnant les valeurs singulières d’une Tunisie presque de légende
aux yeux de la petite fille.
Pourtant, le
passé commun aux deux femmes, aux histoires fort différentes, facilite à la
narratrice l’appréhension du style de vie
de la grand-mère, voire l’interprétation de son univers auquel elle accède
pendant les brèves périodes de rencontre. Elle plonge alors dans le temps de
sa grand-mère, mémoire du passé et
antithèse de celui des figures récupérées par l’ordre établi. En outre, le regard que la narratrice porte sur
son entourage témoigne du détachement
à l’égard de sa culture d’origine. Deux mouvements
dédoublés se succèdent avant que ce regard détaché ne s’opère. Ce terme, emprunté à T.Todorov, rend compte de
la relation à la communauté d’accueil et à celle d’origine : ni distanciation ni identification mais
détachement [7]
Or, le statut
et le point de vue de la narratrice de L’oeil du jour sont ceux d’une étrangère singulière car, d’une part, son regard ne se soumet pas à
une vision fabriquée du monde et,
d’autre part, il s’avère fort privilégié. En effet, disposant d’un savoir sur sa communauté d’origine et
participant à ses implicites culturels,
l’écrivain est à même d’évaluer, de juger et de remettre en question tout ce
qu’un voyageur ordinaire n’appréhendrait que comme stéréotype [8].
Et nous essaierons de cerner cette perception singulière dans la figurativisation, qui nous paraît
exemplaire, de quelques objets de la maison de la grand-mère et des êtres
disjoints, à savoir un douanier et un enseignant.
Si un objet n’existe qu’à travers les
descriptions qu’on en donne et ces descriptions succesives sont toujours des
produits [9], nous
osons arguer que les objets de la maison de la grand-mère, espace natale de la
narratrice, contribuent à la transmission des valeurs et des savoirs, même dans
les actes les plus banaux de la vie quotidienne. Partant, ils fondent
l’appartenance légitime de la narratrice à l’univers maternel. Certes, toutes
les deux partagent le monde maternel,
celui des goûts primordiaux [10].
Néanmoins, le mode de perception de la narratrice porte la marque de son exil occidental et la re- construction des scènes et des figures en témoigne. A ce
sujet, nous notons que la caractérisation des femmes de la maison, lors des soirées télévisées, constitue un des
indices du goût de [11]de
l’écrivain, d’autant plus pertinent qu’il manifeste son capital culturel [12].
“(...) on met (le politicien triomphant)
en garde contre les caprices des destins des rois, la Roue de Fortune, comme si
l'on était le récitant averti d’un théâtre shakespearien (...),”, p.198.
Du reste, nous
tenons à souligner la référence à l’art impressioniste lorsque la narratrice
dépeint la femme de chambre de sa grand-mère car elle participerait du regard pur [13],
disant la préeminence de la forme : “Au
fond du patio, sur la droite apparaît la soubrette de ma grand-mère, celle que
j’ai envie de surnommer la négresse d’Olympia (...)”, p.40. Aussi, la
narratrice mettra-t-elle à contribution des descriptions, tenant de
l’hypotypose, pour mettre en discours l’armoire de la grand-mère ainsi que le
rapport reliant celle-ci à ce meuble et signifiant un style de vie [14] :
“Je les regarde en cachette, n’imaginant
pas l’armoire sans ma grand-mère ni ma grand-mère sans son armoire, appuyées
l’une sur l’autre, penchées comme pour une prière
dont sourdent (...) l’indispensable et l’inutile rangés en des combinaisons
infinies, objets(...)surgis de la nuit de l’armoire comme d’une antiboîte de
Pandore (...)”, p.21.
Alors, les jeux scripturaux, à savoir antithèses,
épithètes et transferts sémantiques, et le renvoi mythologique font ressortir
non seulement l’originalité de la maisonnée, la communication avec le monde de
la grand-mère mais l’envoûtement de la narratrice lorsqu’elle aperçoit ces
rendez-vous insaisissables. D’ailleurs, par le biais de cadrages successifs,
cette armoire devient une sorte de musée
du composite lexicalisant la synergie de la maison. Aussi des énumérations
non-systématiques, ayant trait à la verbigération, concourent-elles à renforcer
la singularité de ce microcosme : “(...)
quantité de bagatelles qui ailleurs seraient mises à rebut, mais chez elle (la
grand-mère) bénéficient d’untraitement égalitaire (...) tout est enre gistré
au-dessus des étiquettes de sa mémoire avec une précision muséologique ;
c’est le musée vivant du quotidien(...)”,p. 23.
Ainsi, la
narratrice nous autorise à nous demander si elle n’a pas eu l’intention de
composer cette maison en musée
d’art [15] tout
en réaffirmant la toute puissance de son
regard esthétique. Et par le pouvoir de l’écriture, le séjour de la maison
sera métamorphosé en biographie originale. “
(...) les tambourins, les fleurs en faïence, les cadres de famille (...),le
paon en bronze, les coqs en argile, (...), au mur l’assiette gravée d’Allah, le
chapelet géant pendu à un clou (...) se placent au-delà de toute
esthétique,(...)Un mystère irrésistible, le même que celui des habitants
vieillis qui les soignent, s’est logé chez les uns et chez les autres (...)”,
pp.110 et 111. Encore une fois, la narratrice aura recours à une énumération
objectivant le détachement de son regard
pur et l’esthétique populaire [16]
de la maisonnée. Métonymies d’un univers où la religion, la religiosité et la
disposition esthétique se télescopent, le paon
en bronze côtoyant l’assiette gravée
d’Allah ou le chapelet géant
acquièrent un statut particulier tout en disant la proximité distante de la narratrice. Nous saurions affirmer que le
temps a imprégné ces objets et ces êtres d’une force qualitative dont la distinction tient du naturel.
Bref, si la
narratrice extériorise une certaine distance à l’égard des objets du monde maternel, il n’en est pas moins
vrai que la re-construction
de la topographie nous dévoile sa sollicitude
et une certaine forme d’humour. D’ailleurs, le registre temporel [17]
mis à contribution explicite la position de la narratrice envers une des
dimensions fondamentales du monde maghrébin : les potlatch de temps [18].
Et les figures, animées ou non, transmuées par le temps du naturel et de l’être vont
contrecarrer celles du temps factice du paraître.
Celui-ci ne caractérise-t-il pas la sphère
publique, la sphère du religieux et du politique, la sphère du pouvoir, de la
gestion et des affaires de l’Umma ? [19].
En ayant
recours à ce symbole d’identification qu’est le masque, la narratrice nous introduira dans l’isotopie
temporelle de la colonisation. D’ailleurs, la force assimilante du masque aide à la mise en scène d’un univers vide de toute substance [21],
à savoir celui d’une société schlérosée. La perception de deux figures
antropomorphes, celles d’un douanier et d’un enseignant, introduisent
l’isotopie de l’intertexte colonial : “Un
masque d’uniforme à képi et de lunettes noires(...) me collait
sournoisement.Pourtant,ce masque ne m’était pas vraiment inconnu (...),
p.85. Le passage du cataphorique un
au morphème de focalisation ce nous
guide vers l’attente heuristique [22]
et met en valeur le sémantisme du lexème adjoint masque, sorte de maladie contagieuse.
Au début de la
séquence analysée, un faire-visuel
nous dit l’espace du destinateur social, étranger à la narratrice. Des figures
de style, telles que des métaphores, des synesthésies et des comparaisons,
signifient les dimensions spatiales perçues par la narratrice. “(...) la côte carthaginoise (...) l’une des
plus belles du monde, cousue à la mer par une piqûre de soie blanche à un
taffetas (...), p.65. Le regard de la narratrice descend toujours, re-découvrant l’espace de la terre
natale. Toutefois, au niveau de l’énoncé, un disjonctif, mais, lexicalise sa non-appartenance à l’espace d’origine où elle
aura à s’insérer provisoirement. “Mais la
mer, la baie, la côte, le lac (...) ne coïncidaient pas en moi comme je
l’aurais voulu (...) ce paysage m’échappait comme une étrangeté étouffée,
p.67.
Ensuite, un faire-cognitif d’ordre visuel lui permet
d’apercevoir la figure du douanier, un délégué de l’actant destinateur “société”. Et la narratrice aura à s’appropier
vi-suellement l’espace de ce dernier.
Etant donné
qu’il n’existe pas de faire-verbal
entre les deux acteurs mis en présence, l’analyse de leur comportement somatique
nous a permis d’y déceler la structure de l’affrontement. Cette fois, le
regard est devenu l’espace de la lutte, de l’agressivité, voire de la
non-communication avec l’autre. “(...) je
sais que (...) si je manifestais le moindre signe d’impatience, son regard
s’emplirait d’une lueur sourde et butée, il figerait ses paupières, ses
narines, ses doigts (...)”, p.69. Au sein de cette relation
intersubjective, les papiers, les
autorisations, les signatures s’érigent en objets de valeur dont la possession garantit à la narratrice la
traversée du seuil et son acceptation dans la société maternelle, signifiant
l’abandon d’un espace de l’ailleurs connoté. En outre, nous avons remarqué que
ce passage coïncide avec l’arrêt de l’activité de regarder. “(...) il a décidé de me libérer de sa
nasse, il ne me regarde plus (...), p.71.
Dans une
deuxième séquence, divers procédés seront mis en oeuvre pour configurer un
parallélisme réussi entre un professeur d’université et les temps de la
coopération française. A ce sujet, nous avons repéré les occurrences du
joncteur comme,
concourant à dépeindre cette figure piteuse du professeur de Littérature, qui
subsume l’université scolastique et le colonialisme perdant. “Avec son cou et son buste un peu trop
longs, et sa taille(...), elle était comme la dernière image froide, polie et
mortellement ennuyeuse de la coopération française, comme si la fin coloniale
avait capté avec ses derniers représentants la mollesse décadente, étriquée,
surannée des femelles beyli cales, par cette contamination mystérieuse que font
subir à l’occupant les moeurs aristocratiques finissantes de l’ancienne société
occupée”.p.86. Au travers de la valeur métaphorique de comme et de la distanciation
consécutive, la narratrice redécrit
une des composantes du colonialisme : les rapports complémentaires du colonisateur et des collaborateurs locaux [23].
Son mode de perception sera légitimé par la reprise du lexème coopération, euphémisme du
colonialisme. Ce faisant, elle extériorise sa culture historique [24],
qui lui permet de reconstruire le style [25]
de la coopération française en Tunisie. Si l’hexis corporelle est une dimension fondamentale de l’orientation
sociale [26],
nous sommes à même d’inférer que ce professeur manifeste un rapport au monde allant à l’encontre des
temps historiques. Des touches synecdochiques et métonymiques ôtent toute trace
d’humanité à la figure de cette femme. L’hiératisme de cette silhouette est rendu d’autant plus net
que le regard brise le sème humanité,
par un procès comparatif et métaphorique, en nous engageant dans l’isotopie de
la minéralisation. “Chaque fois que je la
voyais passer, c’est comme si je voyais la statue de la colonisation (...) une
dernière paresse qu’elle s’octroie dans le boudoir un peu froid de son empire déchu”.p.87.
Quant aux
avanies des temps historiques, elles sont traduites par les dimensions
spatiales évoquées. L’espace dévalué du boudoir
fait ressortir les rapports contradictoires
du professeur aux temps glorieux qu’implique la décolonisation pour les jeunes intellectuels. A cet espace exigu
et à son esthétique démodée s’oppose l’ampleur des rivages et du ciel
tunisiens, métaphores de l’espérance. Dès lors, nous sommes en mesure de cerner
la dissymétrie du vécu, du présent et des attentes : la disjonction culturelle est manifeste. “La colonisation trouvait en elle son image
conclusive, une figure qui s’attardait sur nos rivages, en faisant une moue
douceâtre aux représentants des classes intellectuelles naissantes, en
assortissant la pâleur de sa pupille à notre ciel”, p.87.
Du reste, les
notations chromatiques et formelles disent un univers emblématique
rassassié : celui des sensations.
Et le corps du professeur reconstruit le flétrissement et l’incommunicabilité
caractérisant le rapport aux nouvelles générations. “Elle avait la peau blanche que l’on prête aux filles de bey telles
qu’elles apparaissent dans les mauvais romans coloniaux, avec leur embonpoint
naissant,leur odeur de patchouli, la sensation de pâte d’amande...)”, p.86.
La disposition ascétique du
professeur ainsi que son ethos du
consciencieux [27]
mettent en scène un bourgeois dégradé, incapable d’assumer la rupture de
l’ordre ancien. Les figures corporelles des filles du bey et la non-littérature
de la colonie établissent un réseau
d’oppositions [28]
dont l’efficacité découle du rapport à une des oppositions symboliques
fondamentales de l’ordre social : intellectuel à l’ancien et nouvel
intellectuel, bref, conservatisme versus progressisme.
La
caractérisation finale, alliant un epithète et des compléments de
détermination, en dit long et de la figure caricaturale du professeur et de
l’idéologie de la narratrice. “Elle
enseignait la littérature, mais elle semblait (...) un mélange de fille de bey,
de syndiquée petite-bourgeoise, et d’épouse simplette et massive de colon.”p.87.
Si la narratrice singularise son écriture par le mode d’articulation des
phrases, il n’en est pas moins vrai qu’elle réussit à mettre en oeuvre une
chaîne sémantique lisible par sa cohérence et par sa cohésion.
Par ailleurs,
le sélection qui préside au registre temporel, que nous avons déjà rappelé,
nous demande d’un part, une participation
attentive et concernée et d’autre part, nous aide à percer le monde raconté [29],
qui perd ainsi de son étrangeté.
Au moment où
des intégrismes de toute espèce se perpétuent à la faveur d’une séduisante
culture de l’éphémère, cette écriture
nous a amené à réfléchir sur les termes de la re-construction des espaces intimes et politiques. Cette re-construction présuppose le détachement et n’implique point
l’indulgence envers les figures du néo-colonialisme. En conjourant la complaisance militante et les bariolages idéologiques [30],
Hélé Béji anticipe la seule issue possible au racisme communautaire et
l’exclusivisme religieux : le regard marqué d’une nouvelle exotopie [31].
Par ailleurs, en manifestant le versant
féminin de la culture [32],
ce texte met à nu les pièges et la violence de temps modernes. Le rite, la
communication interhumaine et celle avec le monde s’y interpénètrent en réaffirmant
la dimension dialogale implicite [33]
à la sollicitude. En ce sens, le
regard de la narratrice, est devenu un
miroir réflétant deux âmes. Symbole de révélation [34],
le regard suppose réciproquément et le regardant et le regardé.
Dès lors,
l’agnosticisme de la narratrice et la religiosité de sa grand-mère, la
perception distante des objets de celle-là et l’adhésion naïve de celle-ci,
entre autres, ne constituent point un écueil pour la communication
intersubjective. Quoique la non-coïncidence entre la narratrice et son espace
maternel se fasse jour à plusieurs reprises, nous hasardons qu’elle a déjà
surmonté le stade du décalage d’avec
soi [35].
Métonymie et synecdoque d’un corps qui a
traversé la rivière à la nage [36],
le regard de la narratrice nous a instruit non seulement sur son expérience d’observateur particulier mais nous a
facilité la percée de cette autre scène
de formes brûlantes et arrachées, une vie, une urbanité mystérieuse... une
intelligence des êtres [37].
Ce roman ne
nous a-t-il pas dit le voyage et l’excentration, préalable de tout
apprentissage, et la double appartenance
(orientale et occidentale) de la Tunisie [38] ?
Traversée par l’imprimé de son code
génétique, métis [39],
cette écriture réussit à mettre en scène les contacts entre la grand-mère et sa
petite fille, la narratrice, dont de nouvelles pratiques culturelles se
télescopent à celle de sa culture d’origine. Cette relation féminine a été le
point de départ de notre analyse. Et le thème du regard est apparu, tantôt en raccourcissant les distances,
entre observateur et observé, tantôt en re-construisant des gestes, des
espaces, des rites du monde maternel.
Au demeurant, des paroles de Michel Serres synthétisent notre point de vue car
il affirme que “le miracle laïque de la
tolérance, de la neutralité bienveillante, accueille dans la paix, tout autant
d’apprentissages pour en faire jaillir la liberté d’invention, donc de pensée”. [40].
Elizabeth
G.Mendoza & Maria Marcela Costanzo, ISFE de Chaco (Argentine).
[1] Calvet, Louis- J, op.cité, p.15.
[2] Bourdieu, Pierre, op.cité, p.II
[3] ibid, p.VI.
[4] ibid, p.30.
[5] Khadar, Hédia in "Europe", Nº702, p.13
[6] Ricoeur, Paul, op.cité, p.258.
[7] Torodov, T.: "Nous et les autres", pp.103-104.
[8] Zarate, Geneviève, op. cité, pp.63-65.
[9] Calvet, Louis-J., op.cité, p.15
[10] Bourdieu, Pierre, op.cité, pp.83-87
[11] ibid, p.VI
[12] ibid, pp.88-101.
[13] ibid, pp.III et V.
[14] "Chaque intérieur exprime, dans son langage, l'état présent et même passé de ceux qui l'occupent ...", ibid, p.84.
[15] "Le musée d'art est la disposition esthétique constituée en institution: (...) la juxtaposition d'oeuvres qui, originellement subordonnées à des fonctions tout à fait différentes, voire incompatibles, crucifix et fétiche (...) exigent tacitement l'attention à la forme plutôt qu'à la fonction (...)", ibid, pp. 30-31.
[16] "(...) annexant l'esthétique à l'éthique", ibid, p.VI.
[17] Les textes de commentaire (...) relèvent par principe de l'action et sont même souvent imputables à leur émetteur au même titre que ses actes.", selon Harald Weinrich, op.cité, p.124.
[18]"(...) des conduites consistant à "accorder" ou à "donner" du temps aux autres. Tous les loisirs dont la valeur symbolique tient toujours, pour une part, à la capacité de dominer le temps (...)", in Pierre Bourdieu, op.cité, p.320n.
[19] Mernissi, Fatima, op.cité, p.158.
[20] expression prise à Hélé Béji
[21] Chevalier, J. et Gheerbrant, A., op. cité, pp. 617-618.
[22] Weinrich, Harald, op. cité, p. 209.
[23] Calvet, Louis-J., op.cité, p.60 et suiv.
[24] Bourdieu, Pierre, op.cité, p. IV
[25] "(...) les modes d'expression caractéristiques d'une époque, d'une civilisation ou d'une école...", ibid, p.V.
[26] ibid, pp.552-553.
[27] ibid, p.404.
[28] ibid, pp.546-548.
[29] Weinrich, Harald, op.cité, p.130.
[30] expression prise à Hélé Béji.
[31] "affirmation de l'extériorité de l'autre qui va de pair avec sa reconnaissance en tant que sujet", d'après Mijail Bakhtine, cité par T.Todorov in "La conquête de l'Amérique ...", p.311
[32] ibid, p.120
[33] Ricoeur, Paul, op.cité, p.258.
[34] Chevalier, J. et Gheerbrant, A., op.cité, pp.803-804.
[35] Memmi, Albert, op.cité, pp.114-115.
[36] Serres, Michel, op.cité, p.29.
[37] Béji, Hélé in "Europe" - Nº702, p.48.
[38] El Goulli, Sophie in "Europe" - Nº702, p.50.
[39] Serres, Michel, op.cité, p.154.
[40] ibid, p.17.