Colloque organisé par l’Université Paris 13
dans le cadre du Printemps poétique de Villetaneuse
avec le parrainage
du Conseil général de la Seine-Saint-Denis
avec le soutien de la Direction Régionale, des affaires culturelles d’Ile-de-France, du Ministère de la culture et de la communication
et la participation de l’Ecran de Saint-Denis
Présentation
L’Université Paris 13 organise depuis 1996, sous la direction de Jacques Girault et Bernard Lecherbonnier, un colloque annuel consacré à un poète majeur dont l’œuvre entretient une étroite relation avec l’évolution de la société et l’histoire contemporaine. Aragon, Apollinaire, Tzara, Senghor furent l’objet des précédentes sessions. Les organisateurs, avec le Centre d’études littéraires francophones et le Service d’action culturelle et artistique de l’Université Paris 13, ont choisi de mettre au programme 2001 l’œuvre de Kateb Yacine, à la fois comme témoin et apôtre d’une Algérie en profonde mutation.
Ce choix n’est pas seulement dicté par la qualité de Nedjma ou du Polygone étoilé. Notre intention est aussi de comprendre à la lumière des événements anciens et actuels les contradictions d’une interminable genèse, les souffrances d’une identité en perpétuel devenir. Kateb Yacine n’est pas un poète en sa tour d’ivoire. Il a participé aux luttes pour l’émancipation algérienne et son travail d’écrivain s’est nourri de la violence de son temps. Les images de l’amour, de l’Algérie et de la liberté habitent ses textes qui puisent dans le passé pour prédire l’avenir, qui s’enracinent dans le mythe pour fonder la nation. Rebelle à toute entrave, fût-elle littéraire, Kateb convoque prose et poésie pour un dialogue en constant renouvellement, en révolution permanente. En cela il est le fondateur d’une nouvelle langue que près de quarante ans après l’indépendance du pays on écoute encore comme une prophétie irréalisée.
La pérennité de Kateb Yacine est à l’image de la fascination qu’il a cessé d’exercer depuis ses premiers écrits jusqu’aux inédits récemment dévoilés. Etrange œuvre qui exige beaucoup de rigueur, beaucoup de patience de son lecteur ; qui ose se remettre en cause d’une période à une autre comme l’a montré Jacqueline Arnaud, ancien professeur dans notre université, exégète et amie de cet intellectuel.
A l’heure où l’Algérie n’a pas encore fermé les plaies de sa mémoire, ni apaisé les souffrances de son cœur déchiré, les compagnons de lutte et les frères spirituels de Kateb croiseront en ce 28 mai 2001 leurs souvenirs avec les analyses des universitaires qui, sur les deux rives de la Méditerranée, tentent d’explorer la forêt d’un imaginaire sans frontières. Les figures de la mère et de l’ancêtre se pencheront avec nous sur « la prestigieuse fatalité » de ce combattant national à l’allure de poète maudit.
Le jeu avec l’histoire dans Nedjma - Charles Bonn
La poésie et les poètes dans l’immigration algérienne en banlieue parisienne (1945- 1962) - Fathia Lounici
Une nouvelle lecture de Nedjma - Christine Aurbakken
Le sentiment de la nature dans Nedjma - Nabil Boudraa
Figures historiques et mythiques dans les œuvres théâtrales de Kateb - Denise Brahimi
L’homme, ses convictions, ses combats - Rabah Soukehal
Kateb et l’énigme algérienne - Paul Thibaud, ancien directeur de la revue Esprit
Le parcours en création de Kateb - Christiane Achour
Le temps et l’amour chez Kateb - Benamar Mediene
Exclusion et marginalité dans l’œuvre de Kateb Yacine Banda Fall
Le rêve dans l’œuvre de Kateb Yacine-Khalid Idouss
Les combattantes-poètes de la guerre d’Algérie - Djamila Amrane
Troubles de mémoire dans l’immigration algérienne : la littérature - Claude Liauzu
Un metteur en scène de Kateb - Alain Recoing
Intellectuel engagé et public de masse : l’expérience de théâtre en langue arabe - Naget Khadda
La culture gréco-romaine de Kateb Yacine - Oumar Sankhare
Les événements du 8 mai 1945 à Sétif, massacre de civils, déclencheurs de la révolution algérienne, référence constante pour Kateb Yacine
Et de « Kateb Yacine, l’amour et la révolution » de K. Dehane (1989)
Kateb Yacine parle de son oeuvre, de ses idées. De ses souvenirs jaillit toute sa vie.
Remerciements : Centre culturel algérien
99 avenue Jean-Baptiste Clément – 93 430 Villetaneuse
Accès au campus : voir plan
L’Ecran de Saint-Denis : 14 passage de l’Aqueduc – 93 200 Saint-Denis
Téléphone : + 33 (0)1 49 33 66 88
Accès métro : ligne 13, direction Saint-Denis Université, arrêt Basilique de Saint-Denis
Depuis le campus de Villetaneuse de l’Université Paris 13 : bus 256 (arrêt Carnot) jusqu’à l’arrêt Marché de Saint-Denis