Les limites de la modernisation.

Tradition et intégration dans l'histoire de l'Europe centrale (Hongrie) et de la Méditerranée (XVIIIe-XXe siècles)

Appel à communications


Chers Collègues,

Nous savons bien que le sens et la qualité d'un colloque dépend avant tout des intervenants et du contenu dont ils remplissent les cadres offerts par les organisateurs; cette idée sera notre fil directeur jusqu'à la réalisation de notre tâche commune.
Nous voudrions vous présenter dans ce qui suit les questions et les problèmes qui étaient objets de réflexion pour nous lors de la détermination du sujet du colloque.

1./ Les limites chronologiques des sujets à étudier lors du colloque se font incarner par deux séries d'événements au cours desquelles notre pays, la Hongrie, a participé (parfois même de manière involontaire) à de grandes tendances européennes. Ainsi, les débuts sont marqués par la libération du pays du joug de l'Empire ottoman et la guerre d'indépendance nationale de Rákóczi (liée à la guerre de succession d'Espagne appelant toute l'Europe sur les champs de bataille). A la fin de notre période d'études on trouve notamment le processus de Barcelone, engendré en 1995 par l'Union Européenne, qui apporte de nouvelles possibilités et de nouveaux défis non seulement pour les pays de la Méditerranée mais pour la Hongrie aussi.

2./ Ces cadres chronologiques donnés, nous voudrions concentrer sur des problèmes liés à la modernisation, auxquels notre pays aussi que les pays de la Méditerranée ont donné ou devront donner une réponse adéquate au cas ils décideraient d'adhérer à la partie développée de l'Europe. Nous voudrions porter en plus une attention particulière à l'examen des effets négatifs ou positifs des traditions locales ou nationales par rapport aux tentatives de modernisation et d'intégration, et des relations qu'on pourra trouver entre volonté de conserver l'identité et celle d'intégrer un ensemble plus étendu.

3./ Le système des relations qui existaient dans les différentes époques de l'histoire entre la Hongrie et la Méditerranée a des aspects évidents et clairs tandis que d'autres sont moins visibles. Il est par exemple évident que de nombreux événements des XVIIIe-XXe siècles ont relié la Hongrie et la région euro-méditerranéenne (l'occupation turque et ses conséquences à long terme; l'influence de la guerre de succession d'Espagne sur l'histoire de la Hongrie; le contexte ecclésiastique et intellectuel de la dissolution de la Compagnie de Jésus; la vision de l'Europe des Lumières; les slogans de mouvement «Hongrois, en avant vers la mer! » du XIXe siècle ; la présence de la Monarchie austro-hongroise aux Balkans en tant que grande-puissance; les processus perceptibles dans les relations internationales au XXe siècle, etc.). La réaction (cette «contrainte de répondre ») provoquée de nos jours par le processus de Barcelone en Hongrie et dans les pays de la Méditerranée se dessine aussi très nettement . Nous espérons que nos intervenants interpréteront ces phénomènes et nous feront découvrir les liens cachés qui existent entre eux.

4./ Notre colloque parlerait de la Méditerranée dans le sens plus large du terme: pour nous, la région euro-méditerranéenne englobe la péninsule balkanique aussi et la «Méditerranée africaine» comprend tous les pays de la région. Les sujets abordant les problèmes de l'Asie Mineure seraient également bien vus. Tout ceci rend possible à nos futurs intervenants de choisir un sujet de leur domaine de recherches préféré; nous aimerions tout de même recevoir des communications traitant - au lieu de l'historie locale ou nationale - des questions ou processus dont l'influence s'étend à plusieurs régions.

5./ Le colloque aurait lieu sous le signe de la pluridisciplinarité: les approches sociologique, politique, économique, ethnographique ou littéraire sont également les bienvenues.

Fait à Szeged, le 19 mars 2001

Dr. Kukovecz György
Président du Comité d'organisation