Expressions maghrébines

Revue de la

Coordination Internationale de Chercheurs sur les Littératures du Maghreb

(CICLIM)

http://www.limag.com/em.htm

APPEL A CONTRIBUTIONS
vol. 4, no 2

Mohammed Dib poète

Lectures - réflexions - témoignages - inédits

Dossier coordonné par Regina Keil-Sagawe

L’univers poétique de Mohammed Dib ressemble, à plus d'un titre, à un continent noir, souterrain, inexploré. Saluée chaleureusement, dès ses premières articulations sur le sol français, en 1961, avec Ombre Gardienne, par Aragon et Malraux... consacrée, six recueils plus loin, après Formulaires (1970), Omnéros (1975), Feu beau Feu (1979), O Vive (1987), L'Aube Ismaël (1996), avant Le Coeur insulaire (2000) et L.A. Trip (2003), par un « Prix Mallarmé », en 1998, pour L'Enfant-Jazz... la parole poétique de Dib reste drôlement négligée, quelques pionniers à part, par la critique universitaire... C’est le moment d’y remédier, nous semble-t-il. Que vous soyez poète-ami ou chercheur, traducteur ou éditeur, que vous disposiez « d'un magistère », que vous avanciez « anti-poètes et nus » : on vous invite, avec Mohammed Dib, à vous livrer, dans un premier temps en « traversée solitaire », aux « joies de la découverte », à vous plonger dans l’univers de sa poésie pour y effectuer quelques incursions selons vos affinités et goûts, qu’ils touchent, pour suggérer quelques-unes parmi tant de pistes possibles, ses différentes formes de musicalité (« ma musique à moi »), l’apport des traditions et de l’oralité, l’imaginaire et la picturalité (« Je suis un oeil ») ou bien des motifs recurrents (l’amour, la mort, la guerre, l’enfance...). Libre à vous de vous concentrer sur tel recueil, tel poème, tels « vers ciselés dans ces silences qu’il portait en lui » (Ben Jelloun), dits en lisière de l’indicible... ou bien de poursuivre tel aspect particulier le long de son oeuvre, tout en sachant que, pour Dib, le roman est « un poème inexprimé », la poésie, elle « le noyau central du roman ». Sans oublier l’approche comparative (le poème et ses traductions) voire comparatiste (poésie arabe, française, italienne, américaine...). Pour nous livrer, en fin de parcours, sous forme de réflexion, d’analyse, de témoignage, d’hommage... vos expériences individuelles de lecture. Pour « rouvrir », chacun pour soi et tous ensemble, cet « espace de liberté » que constitue tout univers littéraire, et a fortiori poétique. Et pour entamer, par là même, trente mois après la disparition du poète, en novembre 2005, un dialogue depuis longtemps attendu : « La présence de l’invisible se faisant visible, plaise alors à la poésie d’advenir. »

Date limite pour la soumission des articles : 31 janvier 2005

Les articles ne devront pas dépasser 40 000 signes (6 000 mots). La ponctuation, les notes et les références doivent être conformes aux normes appliquées par la revue (http://www.limag.com/em/GuideDeRedaction.htm).
Les demandes de renseignements complémentaires et les articles complets doivent être adressés par courrier électronique au président du comité scientifique de la revue :

Professor Alec G. Hargreaves
ahargrea@mailer.fsu.edu
Director,
Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies,
Department of Modern Languages and Linguistics,
Florida State University (USA)