EXPRESSIONS MAGHREBINES
Revue de la
Coordination Internationale de Chercheurs sur les Littératures du Maghreb
(CICLIM)
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APPEL A CONTRIBUTIONS
Expressions maghrébines
Revue de la Coordination
internationale des chercheurs sur les littératures du
Maghreb
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Vol. 8, no 1, été 2009 : Appel à articles
LA LITTÉRATURE FÉMININE AU MAROC
Dossier coordonné par Rajaa Nadifi
Date limite pour la soumission des articles : 30 juin 2008
" Jusqu'à une époque très récente, les femmes
en littérature étaient bien entendu une création d'hommes
" écrit Virginia Woolf en 1929. Peu présentes jusqu'au dernier
quart du XXème siècle dans le champ littéraire investi
par les hommes essentiellement, on peut dire, en reprenant et en détournant
la célèbre phrase de Simone de Beauvoir, que les femmes ne sont
pas nées auteures, mais qu'elles le deviennent et/ou le sont devenues,
au fil des luttes, des libérations progressives, des marques de reconnaissances
-bien minces- arrachées à l'Institution.
De nos jours, et au Maroc, l'acte de participation des femmes à la vie
littéraire est tel que l'on parle de plus en plus d'une littérature
féminine. D'abord perçues et représentées par les
hommes uniquement, les femmes deviennent leur propre porte-parole. Aussi, ce
n'est que très récemment (années 1980) que le rapport des
femmes à la littérature a connu une transformation irréversible.
Leur accès récent au savoir leur permet enfin d'user du discours,
du verbe, de l'écriture qui devient pour nombre d'entre elles un instrument
d'affranchissement. Alors qu'en 1968 A. Khatibi parlait de la " préhistoire
de la littérature féminine ", à l'heure actuelle les
écrits foisonnent et plusieurs ouvrages traitent de la littérature
féminine au Maroc.
Force est de constater que la littérature féminine au Maroc,
liée à la dynamique interne de la société, surgit
en rupture avec les pratiques des écrivains masculins. Exclues de la
parole dans la société marocaine traditionnelle, les femmes sortent
de leur mutisme et on assiste réellement à un début d'expression
féminine dans le champ littéraire placée sous le signe
d'une conquête identitaire. Dépassant leur statut d'objet de représentation
masculine, de nombreuses femmes s'imposent par leur capacité de révolte
contre le silence imposé, par un jaillissement de paroles longtemps refoulées,
interdites, anesthésiées, dévoilent leur être social,
et pensent enfin après n'avoir été que " pensées
". C'est un " sujet " féminin qui s'affirme et échappe
dans une certaine mesure à l'interdit social.
Afin de mesurer la profondeur et tout le sens de cette initiative des femmes
dans le champ scriptural, il serait nécessaire de se demander dans quelle
mesure l'on peut parler de littérature féminine au Maroc et plus
encore cerner précisément ce qui, dans sa thématique et
dans ses formes de textualisation, distingue ce nouveau mode d'écriture
de la littérature des hommes.
Comment les femmes s'approprient-elles l'espace de la langue ? Par quels procédés
? Ceci nous amènerait à aborder les formes discursives de cette
littérature au féminin, à contourner les différents
genres primés par elle et à mesurer ses défis et ses enjeux
actuels.
Dans cet objectif, nous nous interrogerons sur le statut de cette parole singulière,
son contexte d'émergence et ses conditions de production et de réception.
Notre regard pourra s'arrêter sur les formes textuelles privilégiées
par les auteures, déceler les modes de narrativité, les pratiques
énonciatives ou discursives, les tendances thématiques, esthétiques
et génériques dont la spécificité permettrait de
postuler l'apparition d'une véritable écriture féminine
au Maroc, une écriture autonome vis-à-vis du système culturel
et littéraire, porteuse d'une perception nouvelle sur le monde environnant.
Cela nous donnerait l'occasion de mieux (re)connaître un champ nouveau
en tenant compte du rapport existant entre le contexte et l'identité
des créatrices de textes littéraires, faire des études
comparatives avec des littératures féminines d'autres aires géographiques
proches (maghrébines, africaine, arabe, méditerranéenne
)
ou plus lointaines (pays européens, américains, asiatiques
),
déchiffrer l'inscription de l'identité féminine dans le
culturel et le symbolique et se prononcer, enfin, sur la valeur, l'originalité,
les limites d'une telle littérature.
Ce sont là quelques suggestions faites à celles et ceux qui souhaiteraient
collaborer à ce numéro consacré à la littérature
féminine au Maroc.
Les articles ne devront pas dépasser 40.000 signes (6.000 mots environ).
La ponctuation, les notes et les références doivent être
conformes aux normes appliquées par la revue :
http://www.limag.com/em/GuideDeRedaction.htm
Les demandes de renseignements complémentaires et les articles complets
doivent être adressés par courrier électronique à
la présidente du comité scientifique :
martasegarra@ub.edu
La section VARIA de la revue maintient toujours ouvert un appel à articles
(sans date limite de soumission) concernant les cultures maghrébines
: littérature, cinéma, arts...
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Les articles ne devront pas dépasser 40.000 signes (6.000 mots). La
ponctuation, les notes et les références doivent être conformes
aux normes appliquées par la revue (http://www.limag.com/em/GuideDeRedaction.htm).
Les demandes de renseignements complémentaires et les articles complets
doivent être adressés par courrier électronique à
la Présidente du comité scientifique, Marta Segarra (martasegarra@ub.edu).