Limag- Littérature maghrébine
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Auteur

SUBHI, Raja
Pays : Irak
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Biographie:

ENSEIGNEMENTS Mes enseignements principaux s’articulent autour de deux points majeurs. En tant que journaliste, j’assure des cours diversifiés sur le monde arabe contemporain ; en tant que littéraire, j’enseigne la langue et la culture françaises à des étudiants étrangers. Mon approche est, avant tout, interculturelle. Tout d’abord, de 2005 à 2010, j’ai été chargée de cours en L1 LEA-Arabe, à l’Université Jean-Moulin Lyon III. Mon enseignement, en français, était axé sur la géographie culturelle et économique du monde arabe contemporain. Ainsi, par le biais de thèmes transversaux, mon cours s’articulait autour de trois points principaux : d’une part, une présentation générale du monde arabe aboutissant aux notions de limites, de terminologie, d’unité et de diversité, d’autre part, l’analyse de la question des minorités et des éléments de géographie culturelle, et, enfin, l’étude des divers aspects et problématiques de l’urbanisation, avec une ouverture sur la mobilité. Ensuite, depuis 2007, j’enseigne également en Master II à l’Ecole Internationale de Commerce et de Développement (3A) (Lyon). J’y aborde, d’une part, la géopolitique des religions et, d’autre part, la géopolitique et la culture des pays du Golfe arabo-persique. Ainsi, chacune des situations géopolitiques que j’examine avec les étudiants est mise en perspective avec la géographie physique et humaine : en mettant en rapport la carte des Etats avec la carte des identités, nous tentons de définir comment, entre autres, les religions sont susceptibles de modifier certaines données géopolitiques. Dans ce cadre, j’ai eu l’honneur, en 2008-2009, de diriger un mémoire de fin d’études intitulé Afghanistan. Quel avenir ? (Melle Laëtitia Parizon). Enfin, depuis 2009, j’assure des cours au CIEF (Centre International d’Etudes Françaises) de l’université Lumière Lyon II. Après avoir enseigné la compréhension de textes (niveau intermédiaire), par le biais de laquelle j’ai effectué une initiation à la culture et à la littérature françaises, j’ai pu obtenir, en septembre 2010 un poste d’ATER à temps complet. Mes cours s’articulent, selon le cadre européen commun de référence pour les langues, autour de trois axes majeurs qui sont, d’une part, l’expression écrite, d’autre part, l’expression orale et, enfin, la compréhension de textes. A cela s’ajoute un parcours transversal intitulé "Vie publique-Médias", groupant les étudiants de niveau intermédiaire. Il s’agit ici d’aider ces derniers à maîtriser le langage médiatique et les images, afin de les mettre en perspective dans leurs échanges linguistiques et culturels. Cet enseignement me permet de mettre en pratique mon approche générale de l’interculturalité, ainsi que mes compétences de journaliste. RECHERCHES Mes recherches s’articulent autour de deux pivots principaux : la littérature française et la littérature arabe, dans une perspective d’interculturalité, que je souhaiterais pouvoir approfondir à l’avenir. Tout d’abord, après avoir obtenu une Licence en langue et littérature françaises, j’ai préparé, en 2002, un Magistère de littérature française, à l’université de Bagdad, sous la direction de M. Mouhanad Yonis. Ma recherche, intitulée Le je(u) autobiographique de Marguerite Duras entre réalité et fiction, a eu pour but de dégager les stratégies ainsi que les enjeux d’une écriture, souvent définie comme ancrée à la fois dans le réel et dans l’irréel. Ayant obtenu une bourse du Gouvernement français pour m’inscrire en Master de recherche, puis en Doctorat de littérature française, j’ai ensuite travaillé sous la direction de M. Bruno Gelas à l’université Lumière Lyon II. Ma recherche de Master, intitulée La dualité dans « L’Enfant de Sable » et « La Nuit Sacrée » de Tahar Ben Jelloun s’est axée, d’emblée, sur une approche interculturelle. En effet, ces deux textes, dans lesquels l’auteur vacille entre deux cultures, m’ont permis d’effectuer une analyse de la dualité narrative, mise en rapport avec la dualité culturelle. J’ai ensuite poursuivi la même approche pour le doctorat Lettres et Arts, obtenu en juin 2009 sous la direction de M. Gelas. Intitulée Babel au XXe siècle. Le dialogue des cultures dans l’œuvre de Michel Butor, mon étude s’est donné pour objectif d'analyser l'œuvre de l’écrivain à la lumière du mythe de Babel. Selon Butor, la destruction de l'unité linguistique originelle se révèle être une bénédiction pour la littérature. Deux notions primordiales et interdépendantes émanent dès lors de la très vaste œuvre de cet auteur : la (re)lecture qui vient nourrir tout travail d'écriture, ainsi que le voyage qui la transforme et fait d'elle une écriture mobile. C'est cette démarche qui fait de Butor un écrivain de l'interculturalité, et qui modifie la pluralité de la Babel primitive en une bénédiction pour celle du XXe siècle. J’ai également opté pour une lecture transversale de l’œuvre et de ses démarches, qui, de la source autobiographique aux collaborations avec les artistes, ainsi que des lieux, pays ou monuments aux livres-objets, ne cessent d'être perçues comme des rencontres, favorisant la construction d'une nouvelle Tour de Babel. La spécificité de ceette oeuvre repose sur la différence et la diversité, ainsi que sur l'ouverture et l'inachèvement, à travers le dialogue des cultures. Mes recherches ont abouti à la participation à un colloque à Abu-Dhabi et à la publication d’articles. Un projet de publication de ma thèse est d’autre part en cours aux Editions Universitaires Européennes. Parallèlement, j’ai également suivi un cursus universitaire de littérature arabe. Après avoir obtenu une Licence en littérature arabe à l’université Lumière Lyon II, j’ai rédigé, en 2004, une Maîtrise de Langues, Littérature et Civilisation arabes, dirigée par M. Sadok Missaoui et intitulée L’impossible possibilité de la traduction de « La Nuit Sacrée » et « L’Enfant de sable » de Tahar Ben Jelloun. Ainsi, le français que Ben Jelloun utilise est-il la langue de "l’Autre", dans laquelle il mêle l’arabe classique et l’arabe dialectal. Cette richesse et cette spécificité, dûes sans cdoute à sa "maghrébinité", permettent donc d’étudier la possibilité d’une double lecture des textes, à travers la dialectique du Zahir (ce qui apparaît) et du Bâtine (sens caché du texte sacré). Ensuite, en 2005, j’ai rédigé un Master II de Langues, Littérature et Civilisation arabes, sous la direction de M. Hassan Sahloul. J’ai encore une fois travaillé sur la dualité, mais, cette fois-ci, dans l’œuvre d’une auteure irakienne vivant en France. Intitulée La dualité dans « La Naphtaline » et « La passion » de Alia Mamdouh, cette recherche a permis de mettre en exergue le style d’un écrivain, divisé entre une réalité ancienne et une réalité actuelle. AUTRES RESPONSABILITES (Irak & France) Journalisme, direction et coordination administrative, traduction Tout d’abord, j’ai travaillé en Irak comme journaliste de presse écrite, d’une part pour des revues spécialisées en littérature comme Al-Thakafa Al-Ajnabia (La culture étrangère) ou encore Al-Aklames (Les crayons), puis, d’autre part, pour différents quotidiens. De 1990 à 2002, j’ai ensuite travaillé à Al-Thawra, premier quotidien irakien, où, malgré une spécialité prédominante en littérature, j’ai écrit d’autres articles sur des domaines plus variés (politique, sciences…). Lors de mon arrivée en France, j’ai poursuivi ce travail de journalisme comme correspondante de Al-Sabah, autre quotidien irakien pour lequel j’ai rédigé des articles dans les rubriques culturelle, sociale et politique. Depuis 2010, mon intérêt s’est également porté sur le journalisme audiovisuel. Tout d’abord, journaliste pigiste à Euronews (Lyon), je me suis plus particulièrement attachée, par la suite, à la mise en œuvre d’une nouvelle émission hebdomadaire sur l’enseignement dans le monde (Learning World). Mon rôle a consisté, entre autres, à traduire cette émission de l’anglais et/ou du français vers l’arabe, à synchroniser le texte, les images et la voix (mixage), et à diffuser le programme sur internet (www.net/ learningworld). Ensuite, à partir de 2000, après avoir effectué un stage relatif à la création d’un centre de ressources sur la France contemporaine à l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques (ENSIB-Villeurbanne), j’ai été nommée directrice de la Médiathèque du Centre culturel français de Bagdad. J’en ai ainsi et, jusqu’en 2002, assuré l’informatisation du fond, la gestion des commandes d’ouvrages et de revues, et l’organisation de l’agenda culturel (expositions, Printemps des poètes, Fête du livre etc.). Entre 2007 et 2010, j’ai également travaillé comme coordinatrice au CIEF de l’université Lumière Lyon II, pour l’accueil des étudiants étrangers. En tant que responsable des groupes chinois, j’étais en lien avec les universités chinoises d’origine et m’occupais, entre autres, de la gestion de la scolarité, ainsi que de l’accueil et de l’orientation des étudiants. Ce travail m’a apporté une meilleure connaissance de l’encadrement administratif et pédagogique des étudiants, parallèlement à mes diverses charges de cours, pour lesquelles un travail personnel de ce type m’est, encore aujourd’hui, en partie demandé (organisation d’épreuves, surveillance, corrections…). Enfin, mon intérêt s’est également toujours porté sur la traduction, souvent liée à mon travail de journaliste évoqué ci-avant (traduction d’articles : Le Monde Diplomatique, Sciences et Vie, Lire, Le Point, L’Express (littérature, culture, sciences)) ou indépendamment de ce dernier. De 1986 à 1989, j’ai par exemple occupé la fonction d’assistante-traductrice (français, anglais, arabe) dans une société privée de fabrication de textile Al-Faris Al-Arabi, à Bagdad. Puis, à la suite de la guerre du Golfe en 1991, j’ai poursuivi ce travail, en traduisant du français vers l’arabe des procès d’entreprises françaises ayant porté plainte contre l’Irak, après la cessation de leurs activités. Mes traductions étaient ainsi soumises au Conseil des ministres et nécessitaient, de plus, une grande précision juridique. Après mon arrivée en France, de 2002 à 2003, j’ai encore assuré des traductions du français à l’arabe, au CADA, centre de demandeurs d’asile de Digoin (71).