Problématique de l'écriture dans la littérature algérienne de langue française: l'exemple des romans de Dib - Thèses - Limag
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Thèse

CHIKHI, Beïda
Problématique de l'écriture dans la littérature algérienne de langue française: l'exemple des romans de Dib
 
Lieu : Paris 8,
Directeur de thèse : Claude DUCHET,
Année : 1983
Type : Thèse - 3ème cycle
Première inscription pour les thèses : Inscr. 80
Notations :

Résumé:
La littérature algérienne, générée en contexte colonial par un mouvement de contestation de la parole de l'Autre, donne lieu à une archi-écriture comme aventure de la parole refoulée, qui se reconstruit furtivement par le biais de l'effraction symbolique.
La première partie de la thèse tente de montrer l'appropriation par les romanciers algériens, à travers l'exemple de Dib, d'un ensemble de techniques ayant caractérisé les grands romans du 19e siècle français comme le réalisme de Balzac ou le naturalisme de Zola, "empruntés" avec leurs exigences de cohérence, de lisibilité et de vraisemblance. Le réalisme dans la première Trilogie de Dib n'est, en fin de compte, qu'un horizon, une limite, et ce qui tentait de se constituer en un plan de transparence réfléchissant sans diffraction le monde hors du texte se voit altéré par un surinvestissemnt idéologique dont l'objectif est de promouvoir le même comme sujet de la parole. La stratégie discursive prépare dans le jeu des métaphores filées, en même temps qu'elle disloque l'univers symbolique du colonisateur, l'élan de l'écriture réaliste vers l'ailleurs imaginaire des oeuvres poétiques à-venir. La seconde partie, consacrée à Cours sur la rive sauvage, met au jour les formes d'un récit poétique qui entame la rupture avec le réalisme et le discours idéologique, dépersonnalise toutes les visions et tout le social et les uniformise au profit d'un énoncé subjectif, fermé sur son propre monologue. La métamorphose de l'écriture dibienne est significative d'un geste créateur inscrit dans une volonté historique de passage du "régionalisme" à "l'universalisme".