Pouvoir de la fiction: regard sur la littérature marocaine: Driss Al-Khoury, Tahar Ben Jelloun, Driss Chraïbi, Abdelkébir Khatibi, Abdelfatah Kilito, Abdallah Laroui, Mohamed Zefzaf - Livres - Limag
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Livre

EL OUAZZANI, Abdeslam
Pouvoir de la fiction: regard sur la littérature marocaine: Driss Al-Khoury, Tahar Ben Jelloun, Driss Chraïbi, Abdelkébir Khatibi, Abdelfatah Kilito, Abdallah Laroui, Mohamed Zefzaf


 
Lieu : Paris,
Éditeur : Publisud,
Année : 2002
ISBN : 2-86600-899-5
Pages : 167 p.
Type : Essai
Notations :

Le présent ouvrage se propose de produire sept lectures consacrées à des textes narratifs et critiques. Chaque lecture permet de dégager les conditions d'acceptabilité de l'hypothèse suivante : le pouvoir de la fiction y est motivé par la transcendance de l'expérience de l'être qui se révèle être une expérience de l'écriture érigeant les conditions de sa réception en une dynamique d'immersion fictionnelle. L'ascendant de la fiction marque ainsi la voix narrative (récits, romans) et discursive (essais critiques) et mène à la découverte de nouveaux horizons. La fiction est doublement représentative : d'un côté, au niveau de la structure syntagmatique du récit, elle a pour fonction de représenter l'histoire d'une population de personnages dont les actions sont orientées soit vers la subversion d'un ordre évalué négativement (la corruption, les inégalités sociales, le refoulement sexuel) soit vers l'instauration d'un nouvel ordre (la révélation du sacré). D'un autre côté, pour peu que le lecteur saisisse la portée symbolique d'un ensemble d'indices textuels et paratextuels, la fiction, indépendamment de l'intention auctorielle assignée à la représentation imaginaire ou bien à l'ordre de l'argumentation critique, autorise une nouvelle configuration qui raconte sur un plan supérieur les péripéties d'une quête. Aussi le discours de la fiction est-il potentiellement ouvert sur des interprétations non programmables. L'instance auctorielle, visant à porter le récit ou le discours vers une destination déterminée, se trouve déportée par le jeu rusé de l'écriture, vers un ailleurs indécidable où il est question d'une quête inédite du sens. En bref, le pouvoir de la fiction semble ne pas connaître de frontière