Les problèmes de l'autobiographie dans la littérature algérienne d'expression française (l'exemple de Mouloud Feraoun et Rabah Belamri) - Thèses - Limag
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Thèse

LE ROUZIC, Maurice
Les problèmes de l'autobiographie dans la littérature algérienne d'expression française (l'exemple de Mouloud Feraoun et Rabah Belamri)
 
Lieu : Rennes 2,
Directeur de thèse : Bernard HUE,
Année : 1990
Pages : 75 p.
Type : Mémoire universitaire - D.E.A
Notations :

Résumé: Le terme "autobiographie" revient souvent dans le discours critique sur les ouvrages algériens qui utilisent la première personne. C'est tout d'abord cette idée reçue qu'il a semblé utile d'interroger. En effet, si première personne il y a, elle désigne d'avantage un collectif, "nous", qu'un individu particulier. En étudiant les problèmes posés par le nom propre, le genre du livre, le regard du narrateur sur son personnage, le rapport au lecteur, il apparaît qu'il y a pour le moins ambiguïté sur le caractère simplement autobiographique de ces ouvrages. Dès lors, une autre question vient à l'espri: et si l'utilisation d'une troisième personne, plus neutre, plus objective, autorisait une meilleure vue sur soi-même. Chez certains auteurs qui ont utilisé ls deux formes d'écriture, c'est paradoxalement n utilisant le "il" (ou le "elle") que le personnage, en tant qu'individu, parvient au premier plan. Or il apparaît qu'un pan important de la littérature algérienne -- et plus généralement maghrébine -- joue sur l'ambiguïté suivante: parler de soi, mais de manière indirecte, sans l'avouer. Pourquoi? Plusieurs considérations peuvent être avancées ici: des problèmes liés à la religion, à la politique, des questions relatives à l'identité. Pour comprendre le phénomène, il est sans doute plus opérant de comparer les oeuvres algériennes à résonnances autobiographiques avec notre 18° siècle -- où s'affirment et l'autobiographie et le roman -- qu'avec la littérature européenne contemporaine. Ce détour par le passé permet d'analyser pourquoi le brouillage de la typologie occidentale traditionnelle est constitutif de la littérature algérienne et fait partie de ce processus de métissage qui la rend si originale