Le serment de Ouled El-Kaïm - Livres - Limag
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Livre

MAGHLAOUI, Hocine
Le serment de Ouled El-Kaïm
 
Lieu : Alger
Éditeur : Anep
Année : 2009
ISBN : 978-9947-21-445-9
Pages : 556 p.
Type : Roman
Collection, autres éditions : ,
Notations :

L’épopée d’une famille vivant dans un petit village perdu du Constantinois dans les années 40-60, à travers le vécu duquel défile en filigrane l’histoire de l’Algérie.

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Etrange de lire en l’espace d’une quinzaine de jours deux romans ayant pour trame la saga d’une famille (cf. La brèche et le rempart de Badr’Eddine Mili, présenté dans ces mêmes colonnes), où l’épopée familiale se mêle intimement à des moments forts du vécu de l’Algérie sous domination coloniale d’abord, en guerre de Libération ensuite. L’action se passe au douar de Ouled El Kaim d’abord, à Constantine et à Alger durant la guerre pour l’indépendance enfin. L’auteur de Le serment de Ouled El-Kaim, Hocine Meghlaoui, est un conteur né qui, dans un roman ayant pour fond l’histoire de l’Algérie, raconte une histoire de bravoure mais aussi une pudique histoire d’amour. Hocine Meghlaoui est né dans un village de la commune de Mila pendant la Grande Guerre de 1939-1945 dans une famille paysanne, non possédante, tient-il à préciser. Il fit ses études secondaires à Constantine. A l’indépendance du pays, il monte à Alger où il suivi les cours de l’Institut d’études politiques et de l’Ecole nationale d’administration (ENA).
M.Meghlaoui va ensuite embrasser une riche et fructueuse carrière diplomatique, occupant plusieurs postes d’ambassadeur, représentant l’Algérie dans plusieurs pays dans les cinq continents. Après son retrait de la diplomatie, il utilisa son temps à écrire, non point ses mémoires comme on aurait pu s’y attendre, mais un roman-historique situé à la charnière de moments clés du vécu de l’Algérie. Le narrateur va suivre à la trace le héros du roman (Le serment de Ouled El-Kaim), Malek. C’est à travers le regard de cet enfant, puis adolescent, enfin homme, que l’auteur nous fait vivre l’épopée d’une famille, d’un clan et d’une tribu - le sentiment de fraternité était très fort durant cette époque sombre du joug colonial - qui, au long des chapitres, nous restitue des pans de l’histoire d’une Algérie qui, avant l’heure, connut l’apartheid, ou développement séparé, qui a maintenu les «indigènes» dans le sous-développement et la paupérisation. Par petites touches, à l’instar d’un peintre avec sa gouache, l’auteur nous introduit dans l’intimité de Malek qui, très tôt alors qu’il était encore un enfant, fut confronté à la douleur de perdre un être cher, sa mère morte en couches. A l’ombre du patriarche, son grand-père Si Mohamed, Malek apprendra le poids des traditions du clan et de la tribu, se forgeant également au contact de la grande ville, Constantine, où il est scolarisé et fera ses humanités et, en même temps, s’ouvrait sur un monde nouveau, le «monde extérieur», plus vaste que son minuscule douar perdu dans la plaine milevienne.