L'Algérie coloniale par les textes (1830-1962) - Livres - Limag
Recherche en cours
Veuillez patienter
Livre

BOUAMRANE, Chikh
DJIDJELLI, Mohamed
L'Algérie coloniale par les textes (1830-1962)
 
Lieu : Alger
Éditeur : Anep
Année : 2009
ISBN : 978-9947-21-443-5
Pages : 364 p.
Type : Manuel
Collection, autres éditions : Histoire ,
Notations :

En effet, sous le titre L’Algérie coloniale par les textes (1830-1962) (*), ces deux éminents pédagogues, nous livrent, avec perspicacité, des lectures impeccablement empruntées et pesées, chacune précédée d’un court et utile commentaire qui porte sur la manière de nous en servir; des notes en bas de page apportent des clarifications attendues. Par ainsi, Cheikh Bouamrane et Djidjelli ne manquent pas de nous rappeler la subtile réflexion de Henry de Montherlant prêtée à son personnage Alvaro dans Le Maître de Santiago (1947), disant: «Les colonies sont faites pour être perdues. Elles naissent avec la croix de mort sur le front.»

Le choix des textes proposés visent à rétablir les faits historiques dans leur exactitude et leur complexité, préviennent les auteurs de L’Algérie coloniale par les textes (1830-1962), sans vouloir mettre en accusation un peuple entier, mais bien plutôt le «parti colonial», comme l’appelle Charles-Robert Ageron; c’est le véritable responsable des méfaits de l’occupation. [...] Notre souhait est qu’ils [Les lecteurs] soient ainsi mieux armés pour comprendre cette partie de notre histoire, caractérisée par l’arbitraire total, celui de la «nuit coloniale». Cette précaution, encore une fois, d’insister sur l’objet véritable qui est de dénoncer les exactions perpétuelles du corps expéditionnaire - et donc de la colonisation et de toutes les formes de son système de gestion - ne concerne pas le peuple français. Cela a été dit et redit, - ce n’est pas un plat discours.

Le poète Bachir Hadj Ali, entre autres hommes de culture algériens, a exprimé son profond respect du peuple français en écrivant: «Nous n’avons pas de haine pour le peuple français.» De même, il n’y pas eu durant toute la durée de l’occupation française en Algérie, ce que certains pouvoirs publics de France ont toujours désigné par «contempteurs» et par «campagnes de dénigrement», lorsque l’armée s’est rendue coupable des atrocités exercées sur le peuple algérien, déjà bien avant ce que l’on appelle désormais la guerre d’Algérie.