Thèse
CHERAIET, Amina CHERAIET, EmnaImages du Combat de survie de la Femme Algérienne des années 90 à travers le roman: l'Année de l'éclipse de Latifa Benmansour
L. Ben Mansour montre comment ces « dix années de la crise algérienne »(6) furent longues et dévastatrices pour l’Algérie. Qu’on les appelle « les années de sang », « la décennie noire ou rouge », « la tragédie nationale » ou même « cette guerre sans nom », le résultat reste le même, une Algérie épuisée, rongée par le sang. « Cette véritable guerre qui n’ose pas avouer son nom »(7) a fait qu’un terrorisme aveugle frappe le pays. Dans ce pays, à cette époque « les crimes se sont traduits par des ravages sans nom. Assassinats dans les villes ciblant l’intelligentsia et, plus particulièrement, les occidentalisés, montrés du doigt comme les suppôts d’une acculturation antinationale. Des dizaines d’intellectuels de renom, (dont l’écrivain Tahar Djaout. Abderrahmane Chergou. Youcef Sebti et tant d’autres…) De journalistes intrépides, d’enseignants modestes périrent dans le feu de la tourmente. Quant aux massacres collectifs, frappant des populations entières, ils ont démontré l’acharnement antipopulaire des islamistes ne reculant devant aucun génocide pour semer la peur et le désarroi ».(8) |