Vision particulière de la guerre d'Algérie dans "Ce que le jour doit à la nuit" de Yasmina Khadra. - Thèses - Limag
Recherche en cours
Veuillez patienter
Thèse

DJAFAR, Amel
Vision particulière de la guerre d'Algérie dans "Ce que le jour doit à la nuit" de Yasmina Khadra.
 
Lieu : Mostaganem
Directeur de thèse : Mansour Benchehida
Année : En cours
Type : Thèse - Doctorat
Première inscription pour les thèses : ,

Notations :

La littérature, maghrébine en général et algérienne en particulier, a toujours été tentée par le volet du documentaire ou le volet du merveilleux. Le premier aspect relevant de l’imprimatur de l’Histoire avec une colonisation féroce et traumatisante et le deuxième aspect tient du penchant culturel aux allégories, aux contes et à un attrait envers un monde supposé invisible et pendant au nôtre. Cependant, à partir des années 80 la littérature maghrébine s’est plus littérarisée, c'est-à-dire elle s’est plus immergée dans un travail de langue et de style. Dans le cas du roman qui nous intéresse « Ce Que le jour doit à la nuit » de Yasmina Khadra, nous tenterons d’abord l’analyse de la langue, des artifices employés, des allégories convoquées, mais parallèlement nous nous poserons la question de savoir si la représentation évoque une vraisemblance, même ténue avec les circonstances décrites. Sans vouloir juger la fiction à l’aune de l’historicité, il nous a semblé heuristique de questionner style et les techniques d’écriture, de revisiter la culture et la vision du monde qui construit l’écriture de ce roman. En effet, le milieu indigène décrit, met en scène une misère atroce, mais avec une constante ouverture vers la norme et la vie joyeuse constituée alors par les colons et surtout les fils de colons. L’histoire d’amour qui se trame et s’avère impossible à réaliser est-elle représentée en tant que symptomatique et structurelle d’un hiatus sociétal ou bien n’est-elle que conjoncturelle et donc accessoire. Ce qui nous frappe le plus, c’est les échos bien atténués d’une guerre qui semble ne concerner qu’une petite partie ou se dérouler en arrière plan de la scène. Est-ce la fiction s’arrête au simple exercice fascinant de la langue ou bien s’installe-t-elle dans la représentation manipulée et éventuelle source de l’équivoque dans la postérité ?