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Thèse
YOUNSI, Amina La symbolique de l'eau dans le roman maghrébo-subsaharien
Le but de notre recherche est d’analyser, de comprendre et d’apprécier comment l’eau est écrite et représentée dans le roman maghrébo-subsaharien. L’élément aquatique, sous toutes ses formes occupe une place prépondérante dans l’univers poétique maghrébo-subsaharien. Il remplit des rôles multiples qui varient d’un texte à un à autre et peut avoir des sources diverses. Nous choix s’est porté, pour la présente étude, sur cinq œuvres romanesques représentatives de la littérature maghrébo-subsaharienne : Le feu des origines d’Emmanuel DONGALA, paru en 1987 aux éditions Le Serpent à Plumes ; Orphée Dafric de Werwere LIKING, paru chez L’Harmattan en 1981 ; N’zid de Malika MOKKADEM, paru aux éditions du Seuil, en mars 2001 ; Le silence des rives de Leila SEBBAR paru aux éditions Stock, en 1993 et Balbala de Abderrahmane WABERI paru chez Gallimard en 1997. Une des caractéristiques commune à ces œuvres est l’emploi varié des éléments aquatiques. Notre travail se subdivisera en trois grandes parties : la première partie traitera de la description et de la mise en texte de l’élément aquatique. Il sera question de l’écriture de l’eau mais aussi de sa réécriture. Nous repérerons le rapport dialogique entretenu entre les textes de notre corpus d’étude, autour de la métaphore aquatique. Nous nous référerons principalement à Adam et Petitjean, ainsi qu’à Genette. La deuxième partie sera consacrée à l’eau en tant qu’espace dans lequel évoluent les personnages des fictions de notre corpus d’étude. Nous mettrons l’accent sur les rôles et les fonctions de l’eau ainsi que sur ses différentes symboliques. Nous ferons appel aux théories de Blanchot et de Bachelard sur l’espace littéraire, ainsi Merleau-Ponty pour la phénoménologie de l’espace aquatique. Les théories d’Eliade de Bachelard sur l’imaginaire aquatique nous seront d’une grande utilité pour déterminer les symboliques de l’eau. La troisième partie sera, quant à elle, consacrée aux sources et aux origines des mythes aquatiques africains. Nous nous référerons à Eliade et à Durand pour l’approche mythologique, à Freud et à Lacan pour l’approche psychanalytique. Nous espérons aboutir, au terme de notre investigation, à une lecture approfondie de la métaphore aquatique dans le roman maghrébo-subsaharien et réussir à déchiffrer les mécanismes d’écriture de l’eau pour pouvoir en apprécier toute la dimension poétique. |