Semha - Livres - Limag
Recherche en cours
Veuillez patienter
Livre

CHOUIA, Abdenacer
Semha


 
Lieu : Paris,
Éditeur : Edilivre
Année : 2016
ISBN : 9782334195423
Type : Roman
Collection, autres éditions : ,

Notations :

Préface et résumé de l’histoire
C’est l’histoire d’une amitié très profonde entre deux
habitants de la ville de Bône, une ville côtière en l’Algérie
au début du 19° siècle et à travers elle, le quotidien des
habitants de toutes les villes du sud de la méditerranée. Si
Ahmed de confession musulmane, était un grand
négociant de commerce. Shaloom son ami, un Maure de
confession juive de situation sociale plus modeste était
tailleur. Une amitié qui remontait à leurs ancêtres venus
d’Andalousie au début du 16° siècle lors de la Reconquista
espagnole par la même barque, convoyés par des pirates
Turcs. Nos deux maures avaient hérité de leurs pères
respectifs leurs métiers et aussi l’amitié qui les avait
toujours uni dans le meilleur comme dans le pire.
Shaloom demanda à son ami qui partait en pèlerinage
à la Mecque, s’il pourrait lui apporter une bible de
Jérusalem, chose que son ami avait accomplie sans se poser
de question malgré les difficultés et les aléas du voyage. Ce
geste si simple en apparence fut perçu par Shaloom comme
un dû qu’il doit rendre à son ami le jour venu.
La relation entre Omar le fils de si Ahmed et Semha la
62
fille de Shaloom se consolida et devint un peu plus
sérieuse. De la simple l’amitié, elle devint un amour fort
qui voudrait bouleverser les traditions et les moeurs. Les
deux jeunes gens étaient conscients de la difficulté de la
chose mais espéraient avec la force de leur amour et la
solidité de l’amitié de leurs parents arriver au bout de leur
rêve.
Le siège de la ville de Bône par l’armée de la province
de Constantine, son incendie et enfin la déportation de la
majorité de ses habitants, avaient durement atteint le tissu
social. La ville arrive difficilement à renaître de ses cendres.
Après avoir été malmenés et dispersés (les uns à la
montagne et les autres à Bizerte en Tunisie), les amis
Maures retournèrent dans leur ville natale et essayèrent de
reconstruire une autre fois leur vie. La ville sort de
l’apartheid des Turcs pour entrer dans l’indigénat des
Français. A vrai dire, les choses n’avaient pas beaucoup
changé pour ces deux Bônois. Mais toujours accrochés à
leurs espérances, ce semblant de paix a fait revivre en eux
l’espoir de voir une autre fois le bonheur.
Le retour d’Omar fils de si Ahmed et de Haim l’oncle
de Semha après leur déportation donne un souffle d’espoir
aux deux familles et leur offre une occasion d’oublier leurs
malheurs. Le temps à fait murir les esprits, et même les
plus conservateurs des deux familles s’étaient résignés à
accepter la nouvelle réalité et à voir les choses du bon côté.
Les retrouvailles étaient pleines d’émotions et avaient été
une très bonne occasion pour aider les enfants à réaliser
leur rêve.
La famille multiconfessionnelle, comme il n’y avait
que peu dans la ville avait donné l’exemple que les
barrières dressées entre les hommes sont fictives. Elles
2 7
n’existaient que dans leurs pensées, dans leurs manières de
voir les choses. Mais l’absurdité et l’aberration ne pourront
jamais aveugler des hommes qui croient que l’humanité est
par sa diversité une et indivisible.
La Ghriba (une synagogue un peu spéciale) de Bône
qui contenait selon la légende locale un livre saint
miraculeux de Jérusalem, avait joué un grand rôle dans le
rapprochement des communautés dans le malheur qui les
avait frappés. Personne ne voulait savoir si cette bâtisse
religieuse était une synagogue, une mosquée ou une église
mais seulement une maison de Dieu qui contient un livre
miraculeux qui soulage tous les maux et résout tous les
problèmes avec l’aide de Dieu. Un Dieu commun qu’on
n’était pas forcé de savoir lequel.
Lire cette histoire, c’est vivre à travers l’amitié de deux
familles Bônoises le quotidien des habitants de toutes les
villes nord-africaines au début du 19°siècle, avec leurs vices
et leurs vertus, leurs qualités et leurs défauts, leurs
déceptions et leurs espérances. C’est aussi ressentir en
dépit de la diversité qui les caractérisait, leur unité et leur
aspiration pour la paix et le progrès loin des préjugés
raciaux ou confessionnels.