L'Algérie natale entre désenchantement et nostalgie: écritures plurielles de l'exil - Thèses - Limag
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Thèse

BEVILACQUA, Elisabetta
L'Algérie natale entre désenchantement et nostalgie: écritures plurielles de l'exil
 
Lieu : Università degli Studi di Milano / Université de L
Directeur de thèse : Mme Silvia Riva / M. Pierre Halen
Année : 2015
Type : Thèse - Doctorat
Première inscription pour les thèses : , 2011
Notations :

La question de la mémoire et de l’identité est au centre des débats contemporains. La guerre d’Algérie représente l’un des cas où cette question est, aujourd’hui encore, particulièrement brûlante, d’où la nécessité d’y revenir. La confrontation entre les mémoires plurielles des communautés impliquées par le conflit algérien (Français et Juifs d’Algérie, Harkis, Arabes, Berbères, etc.) a opposé une mémoire à l’autre, une identité à l’autre. Comment la littérature a-t-elle traduit ces conflits mémoriels et identitaires?
À travers l’analyse de la production littéraire de trois écrivains d’origine algérienne exilés en France, ce travail étudie l’inscription du sujet identitaire et mémoriel à l’intérieur de la littérature algérienne francophone des années 70 et 80. Cette littérature, loin de constituer l’apanage exclusif des auteurs arabo-berbères, s’est enrichie grâce aux apports pluriels des auteurs pieds-noirs et des écrivains juifs d’Algérie. Mettre en comparaison les ouvrages d’auteurs issus de milieux algériens différents permet de s’interroger sur la pluralité de cette littérature.
Si le premier chapitre introduit théoriquement le sujet de l’identité dans les sciences humaines, le deuxième illustre la manière dont les enjeux identitaires déterminent les questions mémorielles et historiques concernant l’Algérie contemporaine. Le troisième chapitre analyse ensuite la genèse et le développement de la littérature algérienne francophone, avec une attention particulière portée sur les études de la critique littéraire à l’égard de la littérature judéo-maghrébine et de la littérature pied-noir. Le quatrième chapitre présente, enfin, une analyse comparative des textes composant le corpus, ce dernier étant formé de six romans : Dieu en barbarie (1971) et Le maître de chasse (1973) de Mohammed Dib ; Frimaldjézar (1976) et L’échelle de Mesrod (1984) d’Albert Bensoussan ; Maman la Blanche (1981) et Alger l’amour (1982) d’Alain Vircondelet.
Grâce à l’analyse de ces textes et à la mise en rapport de ceux-ci avec les sujets mémoriels et identitaires, cette étude a ainsi pu mettre en lumière les voies nombreuses et différentes que la littérature algérienne francophone a empruntées, notamment après le tournant représenté par l’Indépendance.