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Alger-Beyrouth, Alger-Méditerranée. Deux propositions de lecture, d'investigations. Alger aux mille portes, tournée vers l’Orient, ouverte à la Méditerranée, parmi de multiples directions : l'Afrique, l'Europe et, au-delà, les mondes persans, ottomans et turkmènes.
L'imbrication des représentations, des écritures, entre "les deux rives"- comme il est convenu de dire-, algérienne et française, s'impose comme point de fusion et de séparation. Exils et rencontres y ont croisés leurs langues.
Albert Camus et Kateb Yacine, l'Etranger et Nedjma, de double appartenance, sont là et le disent. Cela suffit et le prouve car le fil que nous suivons, la littérature, ne saurait mentir. Alger-Beyrouth : plutôt que l'amont, c'est l'immédiat qui a suscité réflexions et interrogations. Les poètes, les écrivains, les critiques ont été conviés. Deux mouvements les ont portés.
Dans un premier temps, le sens de la douleur, la perception de l'ombre dans les littératures de ces deux villes sœurs- car elles ont toutes les deux connues des luttes fratricides, des crises internes, que leurs littératures ont su rendre...
C'est le second mouvement qui porte le colloque Algérie/Beyrouth de Mars 2003. Les villes ne sauraient panser la souffrance de l’enfantement du crime. Comme le disent les mères- parole bien souvent rappelées par le dramaturge libanais, Roger Assaf, "nos fils ne doivent plus jamais devenir des assassins".