L'illusoire « meilleure chance » : Le travailleur immigré dans la fiction maghrébine en langue française et dans la fiction caribéenne en langue anglaise, 1948-1979 - Thèses - Limag
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Thèse

DECOUVELAERE, Stéphanie
L'illusoire « meilleure chance » : Le travailleur immigré dans la fiction maghrébine en langue française et dans la fiction caribéenne en langue anglaise, 1948-1979
 
Lieu : Paris 3 en cotutelle avec l'University of Kent
Directeur de thèse : BESSIERE, Jean GURNAH, Abdulrazak MICHAUD, Stéphane
Année : 2009
Type : Thèse - DNR
Première inscription pour les thèses : ,

Notations :

Cette thèse est préparée dans le cadre de l'École doctorale Littérature française et comparée (Paris)en partenariat avec Centre d'études et de recherches comparatistes (équipe de recherche).
Cette thèse examine la représentation littéraire de migrations depuis des colonies vers les centres impériaux à l'époque de la décolonisation par l'analyse comparative de romans antillais en langue anglaise et maghrébins en langue française traitant d'immigration vers la Grande-Bretagne et la France respectivement. L'attention portée à la relation de domination est un point de convergence majeur. Lamming, Chraïbi et Kateb la présentent comme une relation coloniale ayant des effets tant économiques que psychologiques et culturels. Boudjedra et Ben Jelloun dans les années 1970 placent et l'immigration et la colonisation dans le cadre plus large de l'exploitation capitaliste. La représentation des conditions de vie difficiles et de la marginalisation des immigrés participe dans ces romans d'une critique générale de la modernité européenne. Les auteurs maghrébins dénoncent le caractère oppressant de la rationalité occidentale, tandis que les romanciers antillais se concentrent sur les racines coloniales de l'attitude des Britanniques face aux populations non-Européennes. Des deux côtés, on répond au discours colonialiste et à la représentation positive du colonisateur à travers la manipulation du point de vue et de la voix narratifs et le thème de la folie. La plupart des écrivains réfutent les images négatives des immigrés en insistant sur des aspects négligés, tels que la dimension émotionnelle de leur vécu et les tenants et aboutissants coloniaux des relations entre immigrés et autochtones. Ce faisant, leurs représentations finissent par se conformer à la figure de l'immigré sous-tendant les discours qu'ils dénoncent. Leurs préoccupations se distinguent de celles de générations d'auteurs ultérieures et de discours récents sur les populations d'origine maghrébine et antillaise en France et en Grande-Bretagne